vendredi 5 avril 2013

Apprendre sur soi et sur les autres dans l'action

Mes coéquipières et moi, à l'oeuvre, lors du défi d'écriture.
Photo - Geneviève Bergeron
L'apprentissage à travers les expériences de groupe est une opportunité des plus bénéfiques pour apprendre à se connaître soi-même et apprendre à connaître les autres.

Dans le cadre du cours, nous avons vécu une activité des plus formatrices pour apprendre à développer des liens avec les pairs et des aptitudes à coopérer avec eux dans un contexte analogue à celui de l'inclusion scolaire.

Deux défis de groupe nous ont été proposés : celui de la toile d'araignée et celui de l'écriture d'un mot avec une technique inusitée.



D'un premier abord, ces tâches peuvent sembler anodines, mais quand on y songe, leur réalisation nous a permis de développer ou de faire le point sur des savoir-être qui sont nécessaires dans le contexte d'une école inclusive. Pour faire le bilan de cette expérience dont je me souviendrai longtemps, je réponds aux questions suivantes.

Mes apprentissages significatifs 

Ce contexte et les interactions sociales qui l'entourent m'ont rappelé qu'il est important de considérer les besoins particuliers des autres. Une bonne écoute est nécessaire et une analyse constante des relations qui s'opèrent dans une dynamique de groupe est un moyen d'y parvenir.

Tout au long de l'activité, j'ai observé les conduites des autres et les effets qui s'opéraient entre les différents membres des équipes dont j'ai fait partie. C'est lors de la présentation des fondements théoriques de Hellriegel, Slocum et Woodman (1992), à la clôture de l'expérience, que j'ai compris que les interactions sociales sont définies et orientées par le biais de sept pôles d'analyse (voir la figure ci-dessous).

Figure reproduite par Sébastien Rojo (2013).
Si transpose ces concepts aux activités que nous avons vécues, je perçois d'un nouvel oeil mes apprentissages. En effet, nos comportements et leurs résultantes ont été influencés par ces sept facteurs. Effectivement, le rôle joué par chacun d'entre nous (certains exerçaient du leadership plus que d'autres) malgré certaines normes (le respect, l'entraide et la communication) pour l'atteinte d'objectifs précis (tous traverser une «toile d'araignée» et «écrire un mot sans pénétrer à l'intérieur d'un carré et en utilisant des outils inusités»). Dans cette optique, la convergence vers un même but a mené à une cohésion sociale pouvant être observée par le travail coopératif. Naturellement, quelques-uns d'entre nous avons assumé un rôle de leader plus ou moins marquant. Enfin, le conditionnement lié à l'environnement est au nombre des facteurs d'influence dans la dynamique de groupe. Si je réfère à l'expérience s'étant déroulée à l'extérieure, plusieurs étaient réticentes à poser des actions en raison du froid et de leur tenue vestimentaire plus ou moins adéquate.

En somme, pour l'ensemble de l'expérience, je considère que ce que j'ai vécu m'a amené à repousser mes limites sur les plans personnel, communicationnel et social.

Apprentissages sur vous

Qu'ai-je appris sur moi?

J'ai appris que je suis naturellement un leader lorsque je me retrouve au sein d'un groupe.

Quelles sont mes forces?

Je pense que ma principale force est ma facilité à amener les autres à se poser des questions et à réfléchir sur les actions qu'ils posent. Lors que je me retrouve devant un défi, je n'hésite pas à demander la collaboration des autres tout en les incitant au partage et à la coopération pour que le travail puisse être enrichissant et valorisant. J'estime que nous ne pouvons pas autant progresser en travaillant seul que  lorsqu'on a la chance de travailler au sein d'une équipe où la cohésion, les capacités et les besoins de tous sont considérés.

Quelles sont mes croyances et mes valeurs?

À ce moment du cours, je crois de plus en plus que l'inclusion scolaire favorise l'ouverture d'esprit et le bien-être de tous dans un contexte d'apprentissage favorisant la diversité. Bien sûr, la mise en place de pratiques inclusives suscite toujours chez moi de nombreuses interrogations, mais je ne remets pas en question leur pertinence et leur nécessité pour que soit possible, à plus long terme, un changement de paradigme dans le domaine des sciences de l'éducation. Seulement, malgré mes valeurs qui sont le partage, la coopération, l'équité, la justice et le respect, je me questionne encore sur ma capacité à recevoir dans ma classe un élève ayant des besoins particuliers. J'ai besoin de me sentir davantage en confiance.

Quelles sont mes difficultés?

Je dirais que ma principale difficultés est d'oublier que les autres peuvent aussi avoir de bonnes idées et des intentions qui favorisent la cohésion au sein d'une équipe. Sans que cette pensée transparaisse dans mes conduites, je dois avouer que je me questionne longuement avant de considérer les propositions des personnes qui ne sont pas naturellement des leaders.

Qu'est-ce que je voudrais améliorer?

Ma capacité à entrer en contact avec les autres et à nouer des liens significatifs dans un esprit de partenariat et de collaboration professionnelle. Après tout, c'est dans cet esprit qu'il faut travailler pour favoriser le partenariat et la collaboration en éducation.

J'intègre cette réflexion parce que cette activité expérimentielle m'a permise de découvrir de nouvelles facettes de ma personnalité et de découvrir les fondements de la dynamique de groupe.

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